
March 1, 2023
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Quel avenir sur le monde du travail ?

Peut-on prédire l’avenir pour 2023 ? il est difficile de répondre à cette question car les contreparties liées au travail se sont affaiblies : le salaire ne garantit plus une vie décente, et le travail a parfois des impacts négatifs sur l’environnement ce qui remet en cause son utilité. Les travailleurs sont fatigués par une charge de travail en continuelle progression, une sur connexion numérique et ils sont de plus en plus sujet à des burnout. Il est important de travailler mieux car au vu du système de retraite en cours de changement, il est probable que les jeunes générations devront travailler plus longtemps.
Alors n’est il pas urgent d’apprendre à recruter ?
A lire avant : Quel avenir sur le monde du travail ?
6. Valoriser la marque employeur
Les candidats potentiels sont à la recherche de preuves pour déterminer si l’entreprise leur correspond. Ils font deux fois plus confiance aux messages relayés par les salariés d’une entreprise qu’à son PDG. D’autant, qu’il ne sert à rien d’attirer un candidat dans une entreprise si dès le premier jour il se rend compte que ce qu’on lui a vendu ne correspond pas à ses attentes. C’est une perte de temps et d’argent qui vient en plus détériorer la marque employeur.
Faire parler ses collaborateurs est indispensable pour attirer de nouveaux talents mais le discours doit être crédible et ne pas être pré rédigé, uniforme et impersonnel. Les collaborateurs doivent être de vrais ambassadeurs et avoir un sentiment d’appartenance fort.
7. Favoriser l’employabilité des seniors
Les plus de 55 ans sont seulement 56.1% à avoir un emploi. L’âge est devenu un des principaux facteurs de discrimination à l’embauche. La durée de vie s’allonge, les carrières aussi il faut donc repenser le recrutement de ses talents inexploités.
Comme l’index pour l’égalité hommes-femmes, les entreprises pourraient comptabiliser le nombre de seniors dans leurs effectifs en fonction d’un pourcentage encore à fixer. Aujourd’hui un demandeur d’emploi de plus de 50 ans reste au chômage, pendant près de 3 ans.
• Trop cher
• Pas assez flexible
• Moins manageables
• Moins productifs
• Réfractaires aux technologies
Alors que de nombreux secteurs peinent à embaucher les seniors ont beaucoup à apporter
• Savoir et compétences
• Richesse de leur expérience
• Maturité
• Culture de l’entreprise
L’index senior permettrait de faciliter l’emploi des personnes en fin de carrière. Le but serait de s’intéresser au turnover des plus de 55 ans dans l’entreprise, à leur mobilité professionnelle interne, à la part qu’ils représentent dans les candidatures ou encore aux formations qui leur sont proposées.
Les plus de 55 ans sont particulièrement sensibles à la considération et à la reconnaissance de leur expertise. Il peut être important d’adapter les espaces même s' il n’y a pas de différence fondamentale entre les attentes d’une personne de 25 ans et une de 55 ans.
8. Éviter la surchauffe numérique
Il est indispensable de faire un suivi des usages numériques. La multiplication des canaux de communication est problématique et au lieu d’aider les salariés à travailler de manière plus efficace, il entraîne une surcharge cognitive avec des conséquences sur la santé mentale et la productivité. Il faudrait en moyenne 23 minutes pour se reconcentrer après une interruption.
L’hyper connexion serait un facteur de stress, de fatigue et de problèmes d’endormissement. Depuis la pandémie, la journée sert aux réunions (qui ont augmenté de 250%) et aux communications instantanées (+42% de chats teams), le vrai travail ne peut donc se faire qu’en début ou fin de journée.
9. Miser sur les aides de garde d’enfants
Le projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale propose de nouveaux dispositifs pour réduire les inégalités entre les hommes et les femmes, tout en facilitant le quotidien des parents salariés. 68% des hommes et 77% des femmes jugent que la parentalité est insuffisamment prise en compte dans l'organisation du temps et des lieux de travail de leur entreprise.
En France, il est très difficile de faire garder ses enfants et de nombreuses femmes doivent donc renoncer à travailler ou réduire leur temps de travail. C’est pourquoi 80% des entreprises qui proposent une politique familiale constatent une amélioration du moral de leurs salariés et 70% une hausse de productivité. Les problèmes liés à la garde des enfants engendrent une demi-journée de perdue. Investir en faveur de la parentalité permet de réduire l’absentéisme, et de mieux fidéliser les salariés tout au long de leur carrière.
Quelques exemples d’aides financières
• Mise en place de crèche d’entreprise
• Proposition de CESU pour contribuer aux frais de garde
• Primes pour la rentrée scolaire
Mais soutenir ses salariés ne veut pas forcément dire les aider financièrement. Le télétravail, les flexibilités en termes d’horaires, l’interdiction de réunions tard le soir ou tôt le matin, la politique de temps partiel, la souplesse dans la pose des congés sont aussi des moyens destinés à faciliter le quotidien des parents salariés au sein des entreprises.
Enfin, il est nécessaire de combattre les idées reçues qui semblent laisser croire que les femmes ne travaillent jamais le mercredi et que les hommes n’ont pas à s’occuper de leurs enfants. 80% des femmes ont entendu des remarques sexistes liées à la maternité et 59% des hommes à la paternité. C’est au monde de l’entreprise de réformer et d’arrêter d’exiger que les parents salariés travaillent comme s’ils n’avaient pas de responsabilité familiale.
10. Former les managers à travailler avec différents univers
Les managers doivent faire travailler ensemble des freelances, des salariés en portage, des intérimaires, des CDI, des CDD. D’autant qu’une partie est en télétravail et l’autre en présentiel.
L’un des plus gros défis des RH va être en 2023 de convaincre les salariés de rester salariés. Les professionnels expérimentés sont de plus en plus nombreux à considérer le freelancing comme un choix de carrière attractif (autonomie, flexibilité et équilibre vie pro/vie personnelle).
Le rôle du manager est essentiel car il constitue l’un des principaux motifs de fidélisation ou de départ. Selon une étude Gallup de 2019, 50% des cas de démission sont dus à un mauvais relationnel avec leur N+1. Le manager doit parler un langage commun avec tous ses collaborateurs, il doit traiter tout le monde de la même manière pour former une équipe et une seule. La culture de l’écrit est importante pour pouvoir fournir à tout le monde le même niveau d’information. De la même manière, il est nécessaire de créer des rituels de rendez- vous pour encadrer l’efficacité du travail de chacun. La gestion d’une équipe venant de différents univers demande encore plus de rigueur et de discipline.
2023 sera donc le temps de la discussion. Il est important d’entendre pour pouvoir prendre des décisions en accord avec les salariés sur l’organisation du travail ou de sa durée, sur les salaires face à l’inflation, sur le sens de l’activité. Discuter avec chacun des collaborateur sera un élément majeur pour les retenir !
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